Quand on découvre les fleurs de Bach en niveau I, nous les associons facilement à des personnes de notre entourage, cela nous aide à retenir ensuite leurs propriétés.
Quand arrive le tour de la fleur de la Vigne (Vine), élixir mis au point en 1933 par le Dr Bach, rares sont les fois où cette fleur n’est pas mise en lien avec un « chef tyrannique » ou « une belle mère autoritaire » ! Cette première image reste dans les esprits et enferme notre jolie fleur ! Elle reste ainsi dans la catégorie des élixirs « difficiles ». Difficile car nous n’aimons pas la conseiller et pire… Nous n’aimons pas nous y retrouver.
Pourtant comme le disait le Dr Bach en décrivant les personnes qui ont besoin de cette fleur « elles peuvent être précieuses dans les cas d’urgence ». (Extrait des « Douze Guérisseurs »);
Comme toujours dans son approche, il nous invite ainsi à porter un regard global sur la personne qui aurait besoin de cette fleur . « Rechercher nos défauts et les éliminer en cultivant en nous la qualité opposée.. » (Chapitre 4 de la Guérison par les fleurs), cette maxime est la base de la méthode florale et émotionnelle du Dr Bach.
Mais quelles sont donc les qualités à cultiver pour un/une Vine dans sa typologie ? Quels aspects positifs se cachent derrière l’autoritarisme de la Vigne ?
Il est tout d’abord bon de rappeler que la Vigne convient aux personnes qui se sentent en difficulté pour exercer avec souplesse leurs qualités naturelles d’autorité. L’autoritarisme n’est que la version la plus déséquilibrée de cette énergie, mais de nombreuses nuances existent.
Tout d’abord, un petit exemple pour illustrer mon propos : votre compagne/compagnon souhaite vous concocter un petit dîner surprise alors qu’habituellement, vous êtes plutôt celle/celui qui cuisine, peut être vous sera-t-il bien difficile de ne pas passer en cuisine « pour voir comment ça se passe » ou encore « pour donner quelques petits conseils utiles » ou peut être « pour éviter une catastrophe car vous avez plus l’habitude de cuisiner que lui/elle », et « votre savoir-faire lui sera précieux » etc… Dans toutes ces situations, de quelle fleur pensez-vous avoir besoin ? Je vous laisse deviner !
Par ailleurs, la fleur peut aussi être une fleur d’humeur, et son déséquilibre ne sera pas ancré mais seulement temporaire, en réaction à une situation de vie déstabilisante. Le déséquilibre est alors moins tenace.
En terme de typologie, cette fleur s’adresse donc à celles/ceux qui ont l’habitude de prendre en main les choses, de mettre la main à la pâte, d’être volontaire – actif/ve à la maison ou au travail, de faire avancer les situations ou problématiques… Ils/elles s’appuient sur une énergie naturelle de « faiseur/faiseuse ». Ils/elles le font d’ailleurs avec plaisir et réussite dans l’aspect équilibré, sans entraver autrui.
La mécanique commence à bloquer quand ils s’enferment dans leur vision des choses et dans leurs points de vue. Ils/elles se coupent des autres, de leurs suggestions, de leurs idées, de leur sensibilité, croyant savoir le mieux ce qu’il faut mettre en œuvre. Parfois même ils/elles basculent dans le rapport de force avec autrui, interdisant ainsi tout échange fructueux. Ils s’enferment et peuvent en venir à nourrir des sentiments sombres et peu dynamisants.
Ils/elles en oublient l’apport précieux de l’échange, de la confrontation d’idées, de l’intelligence collective. Tout ceci est toujours source de créativité, de richesse et d’avancées, à partir du moment où cela est vécu dans le respect de chacun.e. et de ses idées.
La fleur de la Vigne viendra les aider à potentialiser leur qualité naturelle de « meneur/meneuse » en les aidant à intégrer les autres dans leur processus de réflexion, en favorisant plus d’ouverture vers des perspectives différentes ou encore en assouplissant le besoin de contrôle. La personne pourra alors déléguer en confiance et plus facilement, son besoin de tout vérifier s’adoucira atténuant ainsi des tensions psychiques (voire physiques) souvent très présentes. Elle pourra s’ouvrir plus facilement à des opinions différentes et les regarder de manière constructive, et non plus défensive.
Ne diabolisons donc pas cette jolie fleur de Vigne. Quand cette énergie est positivement canalisée, elle est précieuse et constructive.
N’en est-il pas meilleur exemple que nos grands vins français ? Le pied de vigne domestiqué est sec et torturé, mais ne nous offre-t-il pas les fleurs, les fruits qui deviendront des crus renommés partout dans le monde ?
Séverine Nicollet pour L’INSTITUT.