Quelques jours avant le 15 août, j’étais en balade le long du bassin dans un endroit que j’apprécie beaucoup, à la jonction d’Arès et d’Andernos. Le ruisseau de Cires est à marée basse un moment très agréable, frais, le fond de sable clair permet une promenade douce vers les eaux plus chaudes du bassin. A mi-saison, les oiseaux migrateurs y sont nombreux. Je profitais de ce temps entre-deux.
En revenant sur la berge juste avant le pont de bois, je remarque une tache rosée dans les grandes herbes. Ô surprise : petite centaurée, Centaury pour les adeptes … Je ne me serais pas imaginé sa présence dans ce lieu à la terre ingrate et si près des eaux salées du bassin. Toujours aussi charmante, elle occupe sa place et manifestement il y en a beaucoup. De nombreux pieds ont déjà grillé au soleil, mais il en reste encore.
Les chiens des promeneurs raffolent de ce lieu où ils peuvent aussi se délecter de la fraîcheur de l’eau. Et leur second grand plaisir est de s’ébrouer avec joie sur la berge et de se rouler ardemment dans l’herbe. Ce qui ne fait pas l’affaire des pieds de centaurée. Mais elles s’y soumettent de bonne foi. Heureusement pour nous, les petites fleurs parviennent à se développer de façon plus secrète pour s’exprimer pleinement.
Je garde précieusement la mémoire de ce lieu. L’an prochain, j’y reviens pour sa lumière et pour Centaurée.
François Deporte pour l’INSTITUT