La notion « d’aidant » a une quarantaine d’années. En France, en 2020 on compte 11 millions d’aidants*, âgés de 18 ans et plus, soit 3 français sur 10.
L’aidant est une personne venant en aide, à titre non professionnel, à une personne dépendante faisant partie de son entourage, bien souvent de sa famille. De ce fait, on ne naît pas aidant, on le devient. Cette aide peut prendre plusieurs formes : soins, gestion du budget, démarches administratives, soutien psychologique mais aussi maintien de l’équilibre suffisant pour que la famille puisse perdurer dans le temps.
L’aide apportée au proche ou ses besoins peut être très variable d’une situation à l’autre. L’aidance, c’est des situations de vie particulières et des vécus très divers. Il y a, par exemple, une différence entre les besoins de la personne en situation de handicap, la personne âgée et la personne atteinte d’une maladie comme Alzheimer pour laquelle l’aidant devra passer par une phase de deuil alors que le proche-aidé n’est pas décédé, c’est ce qu’on nomme le « deuil blanc ».
La première préoccupation de l’aidant est avant tout la situation de la personne qu’il aide. Il peut effectuer son travail auprès du proche-aidé seul ou en complément de l’intervention d’un professionnel de l’aide à domicile (auxiliaire de vie, aide-soignante, infirmière…). Certains aidants s’occupent de leur proche de manière plus ou moins régulière, d’autres de façon permanente, et quand ils sont salariés, les entreprises ont rarement conscience de ce soutien, or, cette aide n’est pas sans conséquence.
De nombreuses enquêtes ont démontré que ce statut d’aidant à un impact direct sur leur bien-être personnel, tant au niveau physique et affectif que mental et social, les risques principaux étant l’anxiété, le stress, le burn-out, et la dépression.**
Si 56 % des aidants ont déclaré que le fait d’aider affecte leur santé, 48 % des aidants disent avoir des maladies chroniques, 29% se sentent anxieux et stressés et 25% déclarent ressentir une fatigue physique et morale **
D’où la nécessité de repérer les signes, être à l’écoute de ses émotions et d’avoir une solution, simple et efficace à portée de main : les fleurs de Bach relèvent de ces précieux outils!
Quelles fleurs de Bach pour les aidants ?
Chaque situation vécue par un proche aidant étant différente, chaque personne étant unique tout comme la relation qu’elle entretient avec le proche-aidé, cet article vous propose quelques élixirs correspondant à des situations qui peuvent être communes.
Pour un mélange adapté à vos besoins personnels, n’hésitez pas à contacter des conseillères agréées/conseillers agréés par le Centre Bach qui vous aideront à faire le point sur vos émotions.
L’ETOILE DE BETHLEHEM / STAR OF BETHLEHEM
A l’annonce d’un diagnostic, d’une complication pour le proche-aidé, pour donner suite à un choc émotionnel, un traumatisme qui laisse place à une profonde tristesse. Cet élixir apportera tout le réconfort nécessaire pour surmonter les épreuves.
CHÊNE / OAK
L’investissement de l’aidant auprès du proche-aidé entraîne une fatigue qui peut mener jusqu’au Burn Out. On compte sur lui, il n’a pas le choix… L’aidant ayant tendance à négliger ses besoins et ne pas prêter attention aux signes lui signifiant qu’il est déjà au-delà de ses limites, il va s’épuiser sans s’en rendre compte.
En prenant l’élixir de Chêne, l’aidant va pouvoir rester réaliste dans sa capacité d’aide en identifiant et respectant ses limites. Il acceptera de s’autoriser à prendre du temps pour lui, voire même s’octroyer des temps de repos et/ou accepter de l’aide d’autres personnes/professionnels pour gérer les besoins du proche-aidé.
PIN SYLVESTRE /PINE
Cette place d’aidant peut apporter beaucoup de culpabilité à celui qui la vit. Et c’est cette culpabilité va contribuer à amener l’aidant vers l’épuisement.
Entre les promesses non tenues faites au proche-aidé « je ferai mon maximum pour que tu restes à la maison » puis il est obligé de mettre l’aidé en Ehpad, la famille, l’entourage qui se permet des commentaires déplacés comme « tu vas mettre ton enfant en institution, je ne pourrais pas y mettre le mien, je l’aime trop », la liste des reproches que se fait l’aidant est souvent très longue et génère beaucoup de tensions. Il arrive même que ce soit l’aidé qui accentue cette émotion chez l’aidant par son comportement.
En prenant l’élixir, l’aidant va retrouver un sentiment de paix, parce qu’il réalise qu’il ne peut être responsable de tout ce qui arrive au proche-aidé, qu’il n’est pas parfait, mais qu’il fait de son mieux. En acceptant ses imperfections, cela va lui permettre de changer sa façon de penser et de se sentir sécurisé quant à son rôle dans des situations données.
Parfois, la situation d’aidance peut arriver à un point de bascule du fait d’une fatigue extrême, de tensions accumulées et d’émotions non exprimées. C’est alors que retentit le signal d’alarme. Ces trois élixirs vont participer à ramener du calme pour l’aidant.
OLIVIER /OLIVE
L’investissement auprès du proche-aidé va générer une fatigue morale et physique qui peut être aussi liée à un manque de sommeil et/ou manque de répit.
Dans ce cas, l’élixir d’Olivier permet à l’aidant de retrouver de la vitalité, de l’énergie et du dynamisme et de se sentir régénéré.
IMPATIENTE / IMPATIENS
L’aidant épuisé peut devenir facilement irritable, va montrer de l’agacement, et exprimer sa frustration parce qu’il n’a pas le temps. Pas le temps de gérer le repas qui d’habitude prend 30 minutes mais aujourd’hui prend une heure, et de ce fait, va décaler tout son planning, il a tant de choses à faire en suivant. Ce manque de patience va générer du stress et va avoir des conséquences sur le proche-aidé qu’il risque de bousculer alors qu’il a besoin de plus de temps pour faire ses tâches quotidiennes.
En prenant l’élixir d’Impatiente quand il sent monter cette tension liée au temps, l’aidant acceptera mieux le rythme du proche-aidé lorsque celui-ci est différent. L’aidant sera plus détendu et plus compréhensif. Cet élixir aide à trouver le calme et le repos au cœur du stress et des difficultés.
PRUNUS CERASIFERA /CHERRY PLUM
L’aidance demande beaucoup de bienveillance, mais la détresse dans laquelle se trouvent certains aidants les mènent parfois à des situations de crises où ils craquent et peuvent éclater. Quand l’aidant est à bout, aucune solution de répit n’est envisageable, qu’il n’en peut plus, qu’il a peur de commettre l’irréparable et de se laisser aller à ses impulsions parce qu’il a perd pied dans un moment de trouble intense, cet élixir lui permettra de retrouver le calme intérieur. Avec le retour de l’apaisement, il sera de nouveau capable d’agir de façon raisonnée et rationnelle.
Évidemment, cette liste n’est pas exhaustive, et d’autres fleurs de Bach peuvent aussi êtres utiles aux aidants. Dans cette situation de vie complexe et tellement particulière, les fleurs de Bach seront de merveilleuses compagnes.
“Personne ne se lasse d’être aidé. L’aide est un acte conforme à la nature. Ne te lasse jamais d’en recevoir ni d’en apporter.” Marc Aurèle
Emmanuelle Delpech pour l’Institut
SOURCES :
* Enquête menée par Ipsos pour la Macif auprès de 2 306 aidants (2000 via le panel Ipsos et 306 via les réseaux de la Macif). À la suite d’une phase de cadrage réalisée auprès de 2115 répondants âgés de 18 ans et plus représentatifs de la population Française et en tenant compte de la marge d’erreur (+/- 2 points), nous pouvons extrapoler, sur la base de la définition retenue dans le cadre de cette étude, à une population d’aidants actuels de 9,5 millions à 11,5 millions de Français âgés de 18 ans et plus.
**source : association française des aidants
« Être proche-aidant c’est apprendre à danser sous la pluie, plutôt que d’attendre la fin de l’orage » Rosette Poletti – Editions Jouvence Soutien
Collectif je t’aide: https://associationjetaide.org/
